NameJean GUÉVREMONT

Birth3 Dec 1666, St. Remi, Dieppe, FR
Death24 Jan 1737, Sorel, Québec, Canada
BurialQuébec
Misc. Notes
From Ancestral File (TM), data as of 2 January 1996.
Death recorded in St. Pierre de Sorel parish register.
Jean Guévremont a été baptisé à Saint-Rémy de Dieppe, le 3 décembre 1666. Son parrain était Jean Langlois et sa marraine Jeanne Guillet.
Arrivée ou Première mention au pays:
1697. Enseigne des troupes de la Marine, compagnie de Calonne.
Catholique. Son père est maître cordonnier.
JEAN GUEVREMONT (1666-1737)
et sa descendance Paul Traversy (2017)
Chers amis,Je vous entretiendrai ce soir de l’auteur des familles Guévremont, un cordonnier qui œuvra durant 25 ans dans le village de Champlain, près des Trois-Rivières, et ce de 1697 à 1723-24. Ce cordonnier n’a rien fait de remarquable susceptible d’être retenu par les historiens, mais il est la souche de tous les Guévremont du Québec et de ceux qui ont essaimé à travers l’Amérique.
L’histoire d’un homme modeste et de sa famille est forcément rehaussée par la présence à ses cotés de gens plus célèbre ou qui ont eu plus d’éclats. Je parlerai des seigneurs car vous savez que dans les villages de la Nouvelle-France les gens étaient beaucoup plus unis que ceux d’aujourd’hui. Les voisins étaient presque de la famille, en fait, ils formaient tous une grande famille. On en a la preuve lors des mariages; tous les parents, amis et voisins, le seigneur en tête, assistaient à la cérémonie àl’église.
Ce travail sur Jean Guévremont, je l’ai commencé en 1972 et il se poursuit toujours. Comme vous le savez, en histoire, le point final n’existe pas. Des recherches futures dans les archives devraient me conduire à une biographie plus complète de Jean Guevremont et sa famille.Jean Guévremont L’histoire de l’ancêtre des familles Guévremont commence en France, à Dieppe, nom évocateur pour nous Québecois. C’est de ce port de Normandie que sont partis les premiers colons, les premiers missionnaires, les premières religieuses, les premières filles à marier, et bien d’autres. Une quarantaine de familles québecoises possèdent un ancêtre paternel originaire de Dieppe ou de ses environs immédiats. Le plus célèbre de ces ancêtres est sans contredit Charles Le Moyne de Longueuil, qui a été baptisé dans la même église que Jean Guévremont.Au moins trois monuments témoignent de l’attachement de Dieppe au Canada. La ville conserve un culte tout particulier pour les Canadiens morts là durant le débarquement allié du 19 août 1942. Onze unités de six provinces canadiennes s’y sont illustrées à jamais. Plusieurs anciens combattants y sont retournés et ont créé des liens entre Dieppe et le Canada. Une association Dieppe-Canada existe et un monument Dieppe-Canada a été dévoilé en 1972 au métro de Longueuil.Ce magnifique coin de France est appelé ‘Pays de Caux’ et ses habitants portent le joli nom de ‘Cauchois’.
Jean Guévremont a été baptisé à Saint-Rémy de Dieppe, le 3 décembre 1666. Son parrain était Jean Langlois et sa marraine Jeanne Guillet. Il était le fils de Jean Quévremont, maître cordonnier, et de Madeleine Langlois. L’acte de baptême existe toujours et il est conservé à la bibliothèque municipale de Dieppe. Malgré tous ses malheurs et toutes ses dévastations, l’église Saint-Rémy où fut baptisé Jean, est toujours là, veillant sur le Vieux-Dieppe.
Il n’est pas possible de préciser la date de l’arrivée de Jean en Nouvelle-France puisqu’il vint ici en qualité de soldat de la Marine. Il est probablement débarqué à Québec entre 1686 et 1696.
Les troupes de la Marine étaient ainsi dites de la Marine, non pas parce qu’elles se composaient de marins, mais plutôt parce que, par raison d’économie, elles relevaient du ministère de la Marine. Ces troupes ont été créées en 1682 par Colbert. Les premiers soldats de la Marine sont débarqués à Québec le 7 novembre 1683 au nombre de 130. Ce premier envoi fut suivi de plusieurs autres. 35 compagnies furent envoyées par Louis XIV pour défendre la Colonie contre les Iroquois et les Anglais. De 1683 à 1688, elles totalisèrent 1750 soldats. Le roi désirant que les soldats restent dans la Colonie, écrivait au gouverneur Denonville : « Elle (sa majesté) veut faire en sorte d’augmenter la Colonie et pour cet effet que tout soldat qui voudra se marier, et se faire habitant en prenant à cultiver des terres non défrichées soit dégagé du service et payé pendant un an de sa solde comme s’il servait et pour le remplacement de ceux qui se feront habitant. Sa Majesté fera faire des recrues qu’Elle envoyera tous les ans. ».)
Donc, le roi fait d’une pierre deux coups : il envoie des soldats qui combattront et qui deviendront des habitants. La chose s’était déjà produite lors de l’envoi du régiment de Carignan-Salières et d’autres en 1665.
La première mention de Jean Guévremont dans nos archives est du 11 janvier 1697. Ce jour-là, il passait à Champlain un contrat de mariage devant le notaire Daniel Normandin, avec Marie-Madeleine Carpentier, âgée de 23 ans, fille de Noël Carpentier et de Jeanne Toussaint. Dans cet acte, Jean est qualifié de sieur Desjardins, c’est le seul acte que je connaisse où son surnom de soldat soit mentionné, de maître cordonnier et de garde de la Compagnie de M. de Cabanac. On apprend également que le père de Jean est décédé. Les futurs signent avec M. de Cabanac, Noël Carpentier et Jean Arcouet. Tous demeurent à Champlain. La signature de Jean Guevremont est particulièrement bien calligraphiée, ce qui n’est pas le cas pour la plupart des colons. Si l’on compare la calligraphie de la signature de Jean avec celle du clerc qui rédigea son acte de baptême, on est frappé et surpris de la ressemblance des deux. Il est fort possible que ce clerc, vicaire ou curé, fût maître d’école à ses heures.Jean Guévremont sera souvent appelé comme témoin dans des ventes, baux, contrats de toutes sortes. Il sera aussi parrain à maintes reprises. J’y vois là un coté très sociable de l’ancêtre. Il devait être instruit, j’en suis certain par sa signature qu’il paraphe, comme le font à l’époque les gens instruits ou importants.
Champlain, à cette époque-là était un tout petit établissement.En 1698, Champlain et Gentilly réunis formaient une population de 326 âmes. La première église en pierre y fut construite sur le domaine seigneurial de 1697 à 1701. La seigneurie de Champlain en 1697 était la propriété d’Étienne Pézart de la Tousches fils et de son beau-frère Joseph de Jordy de Cabanac. Étienne Pézard de la Tousches père reçut la concession de la seigneurie de Champlain le 8 août 1664. A l’opposé de la plupart des seigneurs de son époque, nous dit Jean Hamelin, La Tousche prit au sérieux son rôle ‘d’entrepreneur en colonisation’. Il construit aussitôt un manoir sur la pointe du rocher à l’embouchure de la rivière Champlain et, pour attirer les colons, commença la construction d’une église en 1665. Les colons affluèrent nombreux. Dans la seule année 1665, il accorda plus de 22 censives. Son zèle pour la colonisation en fit un notable de la Nouvelle-France. Il décéda en 1695 ou 1696. A sa mort, la seigneurie fut divisée entre son fils Étienne et son gendre Joseph de Jordy de Cabanac, capitaine d’une compagnie de la Marine, qui avait épousé en 1691, à Champlain, Madeleine Pézart. On vient de voir que M. de Cabanac est le capitaine de Jean Guévremont. On s’explique alors assez facilement l’arrivée à Champlain de Jean. Les officiers qui recevaient du roi une seigneurie ou qui l’obtenait d’une autre façon, installaient d’abord leurs soldats.
Le 20 janvier 1697, Jean Guévremont et Madeleine Carpentier sont parrain et marraine du 10è et dernier enfant de Noël Carpentier et de Jeanne Toussaint. Le lendemain, 21 janvier 1697, ‘après la publication de 3 bans et par 3 dimanches consécutifs, les fiançailles ayant précédées’ Jean et Madeleine s’épousent. Un fort groupe de parents et d’amis assiste au mariage. D’abord : Damoiselle Madeleine Mullois de la Borde, veuve d’Étienne Pézard de la Tousche, les co-seigneurs Étienne Pézard de la Tousche fils et Joseph de Jordy de Cabanac, Dame Françoise Breton, née Barbe Dumont et Marie Desrosiers. Tout ce beau monde signe avec le curé Bouquin.
Jean en se mariant à Madeleine Carpentier entre dans une vieille famille de Champlain qui était originaire du Cap-de-la-Madeleine.Noël Carpentier est d’origine française inconnue. Il savait signer et écrire. Un billet de procuration fait le 14 octobre 1704 semble être de sa main. Ce précieux papier se trouve à l’inventaire du 15 octobre 1704, dans le greffe du notaire Normandin. Noël Carpentier était-il de la Saintonge comme plusieurs engagés de cette époque, 1666-1666, et que l’on trouve au Cap-de-la-Madeleine tels Pierre Parenteau, Pierre Niquet et d’autres ? C’est possible. Vers 1672, Noël épousait une Fille du roi, Jeanne Toussaint. D’origine française inconnue, Jeanne arriva à Québec en 1670 et le 11 octobre de cette année-là, elle s’engageait pour un an chez Madeleine de Chavigny femme de Jean Lemoyne du Cap-de-la-Madeleine. Jeanne Toussaint a eu 10 enfants avec Noël Carpentier et Madeleine était l’aînée.
En 1707, un an avant sa mort, Jeanne Toussaint eut un procès fort cocasse, mais quand même très significatif, avec le notaire Jean-Baptiste Pottier des Trois-Rivières. Elle avait environ 55 ans et le notaire avait autour de 44. ‘Ce n’était plus des jeunesses’, mais ils se permirent un petit procès aux Trois-Rivières et un appel au Conseil Souverain. Je n’ai pas consulté le texte original du premier procès, mais j’ai pris connaissance des minutes de l’appel. Le procès aux Trois-Rivières a été résumé par Raymond Boyer dans ‘Les crimes et châtiments au Canada français’, publié au Cercle du Livre de France en 1966.Il semble que Me Pottier était allé à sa terre près de Champlain pour voir à une semence de lin qu’il avait commandée et qu’en revenant du champ, la plaignante l’avait apostrophé en lui disant qu’il ‘avait pas droit de passé le long de sa maison. Il la traita de ‘harengère et insolente’. Il entra dans sa boulangerie où elle le suivit et lui servit plusieurs paroles injurieuses. A partir de ce point, les témoignages diffèrent considérablement. Selon la plaignante, il lui donna un coup de pied au ventre qui lui fit crier par deux fois au meurtre et il la mordit au doigt jusqu’à effusion de sang. Par contre, le défendeur prétendit lui avoir dit qu’il la mettrait dehors par ‘la peau du cou’ et l’avoir prise par le bras pour ce faire mais, comme elle était plus forte que lui, il dut lâcher prise. Il essaya une seconde fois et lui donna un coup de poing aux dents. Il partit, la laissant dans la boulangerie où elle continua à l’injurier et à menacer de tourner son lin. L’accusé fut condamné aux Trois-Rivières, le 28 septembre 1707, à 100 livres d’intérêts envers la victime et à lui rembourser 35 livres qu’elle avait payées au chirurgien. Consulté en appel, le Conseil souverain mit les parties hors de cour, condamnant Pottier néanmoins aux 35 livres pour les chirurgiens et médicaments.
De 1697 à 1700, Jean et Madeleine doivent s’être installés chez les Carpentier. Dans leur contrat de mariage, il pourrait y avoir une mention de ce séjour chez les beaux-parents, mais la lecture de ce contrat est presque impossible.
En août 1700, Jean et Madeleine entrent ‘dans une maison entourée de pieux, couverte de paille dans laquelle il y a deux chambres avec un four poille (poêle) et un cabinet avec un grenier au-dessus (…) avec un jardin (…) avec un demy arpent de terre en superficie’. Tout ça lui a été octroyé par adjudication, c’est-à-dire qu’il a acheté tout ça à l’enchère, devant le Juge de Champlain. La maison et le terrain étaient situés dans la partie de la seigneurie appartenant à M. de Cabanac.Nous avons vu que Jean possédait une maison entourée de pieux. Il ne s’agit nullement d’une maison entourée d’une palissade pour se protéger des indiens. Robert-Lionel Séguin dans son volume ‘La civilisation traditionnelle de l’habitant aux XVIIIè siècle’, publié chez Fides en 1967, nous parle ainsi de cette sorte de construction : ‘l’habitation de pieux reste la plus primitive de ces constructions (la demeure de bois). Les pieux sont plantés en terre, mis sur sole ou superposés les uns aux autres entre les poteaux verticaux, dans lesquels sont creusés de larges rainures pour recevoir le tenon des pièces’.
Le 1er novembre 1700, Jean recevait une quittance pour la maison et son jardin.Maintenant que nous avons vu sa maison, cherchons à savoir comment il vivait. Il exerçait le métier de cordonnier et c’est ce qui nous est confirmé dans l’inventaire des biens de la communauté après le décès de Madeleine Carpentier. L’inhumation de Madeleine se fait le 6 novembre 1703 à Champlain, elle avait 30 ans. L’inventaire des biens est du 15 octobre 1704. Voyons un peu ce qu’ils possédaient. Dans la maison, il y a des meubles : tables, chaises, fauteuil, lit ; dans la cuisine il y a des ustensiles de toutes sortes et un fusil ; il y a des instruments de cordonnerie : marteau, pince, tenaille, formes. On y trouve cependant une seule paire de souliers. On trouve du fil, des cuirs de porc, de vache, de maroquin, de la peau de bœuf, et de la toile. Dans la cour il y a une vache, une génisse, 3 cochons, 9 poules et un coq français.
En presque six ans de mariage, Jean et Madeleine ont eu quatre enfants : Jean-Baptiste, baptisé à Champlain le 13 octobre 1697. C’est lui qui continuera la lignée des Guevremont. Nous en reparlerons plus loin. Étienne, né 1699, a probablement eu comme parrain Étienne Pézard de la Tousche. Il était vivant le 15 octobre 1704, mais après, on perd sa trace, Marie-Madeleine, née en 1700. Elle épousera en janvier 1725, à Sorel Pierre Letendre. Ils sont les ancêtres des familles Letendre de la région de Sorel. Joseph, qui naît en 1702 et qui mourut en juillet 1703.
Jean Guévremont resté veuf avec trois enfants se remaria à Neuville, le 7 janvier 1705 avec Geneviève Delisle. Quatre filles et un garçon naîtront de cette union. Le 28 juin 1706, la propriété du terrain acquis en 1700 lui est de nouveau confirmée par l’obtention de nouveaux titres de M. de Cabanac.
Entre 1718 et 1724, Jean et sa famille déménagent dans la région de Sorel. Je ne sais pas exactement où. Le 22 janvier 1725, un premier acte apparaît dans les archives de Sorel, c’est le mariage de Marie-Madeleine Guévremont avec Pierre Letendre. En 1724, Jean Guévremont avait 58 ans, sa femme 46 et son fils Jean-Baptiste 27.Pourquoi ont-ils quitté Champlain pour aller s’installer dans cette région de Sorel ? A partir de 1710, plusieurs habitants de Champlain quitteront pour aller s’installer dans la seigneurie de l’Île Dupas et du fief Chicot. L’instigateur de cet exode est Jacques Brisset dit Courchesne. Brisset qui était de Champlain, avait acheté en 1690, avec son beau-frère Louis Dandonneau, à Charles Aubert de la Chesnaye, la seigneurie de l’Île Dupas, le fief Chicot et toutes les îles adjacentes. Plusieurs colons de Champlain tels les deux beaux-frères Noël Carpentier fils et Jacques Vallois (ancêtre de tous les Valois du Québec) s’installeront petit à petit sur des terres concédées par Brisset et Dandonneau.
Il me semble que l’idée de ce déménagement de la famille Guevremont fut celle de Jean-Baptiste, le fils aîné, qui épousa à Sorel le 28 octobre 1726, Élisabeth Biron, fille de Pierre et de Jeanne Dumouchel. Cette idée fut sûrement partagée par ses sœurs qui se marieront rapidement avec des colons ou des habitants de la région de Sorel. Le premier baptême d’un Guevremont à l’Île Dupas est du 23 septembre 1739. Faut-il en conclure que les Guévremont ne se sont installés sur les îles qu’en 1738-1739 ? Non, car il y a de nombreuses lacunes aux registres de l’Île Dupas, entre autre de février 1726 à septembre 1727 et d’août 1732 à décembre 1736.
Jean Guévremont s’éteignit âgé de 70 ans et 1 mois et il fut inhumé à Sorel le 24 janvier 1737. Son fils Jean-Baptiste aura 11 enfants dont 10 seront baptisés à Sorel et la dernière à l’Île Dupas en 1739. En 1736, Jean-Baptiste est qualifié d’habitant de la côte de Sorel. Parmi les 11 enfants de Jean-Baptiste naîtront deux jumeaux : Jean-Baptiste et Pierre. Ils sont les souches de tous les Guévremont. De la lignée de Jean-Baptiste fils, descend le sénateur Jean-Baptiste Guèvremont (1826-1896), député conservateur, conseiller et maire de Sorel. Deux neveux du sénateur, Pierre et Alfred, furent notaires et pratiquèrent à Sorel. Alfred est le beau-père de Germaine Grignon-Guèvremont, la célèbre romancière, celle qui fit connaître le nom de Guèvremont à travers le monde.
En terminant, je voudrais dire quelques mots de l’origine du nom de Guévremont. Dans l’acte de baptême de l’ancêtre Jean, le prêtre inscrivit comme nom de famille Quévremont (la paléographie est du Père Godbout, o.f.m.) L’ancêtre Jean signait Jean ‘Quièvremont’ toujours avec la même orthographe. Les notaires et prêtres ont employé Quièvremont et Guévremont dès le XVIIIe siècle.Aujourd’hui, il existe toujours un domaine en Normandie, sur la route Rouen-Dieppe, qui porte le nom de Quièvremont. Ce lieu-dit est visible sur la carte Michelin. Dauzat dans son ‘Dictionnaire étymologique des noms de familles et prénoms de France’, publié chez Larousse, dernière édition, mentionne Quèvremont qui tire son origine de ‘mont des chèvres’ le mot normand «quèvre » correspond au mot français chèvre.Le nom de famille Chèvremont existe aussi en France. Le suffixe mont désigne une élévation, une motte. Dans les environ de Dieppe, nous rencontrons de nombreux villages portant ce suffixe : Bracquemont, Aliermont, Tibermont, etc. Bientôt l’accent grave et l’accent aigu sont employés indifféremment pour donner Guèvremont et Guévremont.La famille Guévremont porte un nom normand montrant bien ses origines dieppoises et normandes.
Texte de la conférence donnée à la Société généalogique canadienne française, Le 12 mars 1975, à Montréal
English Translation by Google Translate:
Guévremont Jean was baptized at St. Rémy de Dieppe, December 3 1666 His godfather was Jean Langlois and her godmother Jeanne Guillet.
First mention or arrival in the country:
1697 Teaches Navy troops, company Calonne.
Catholic. His father is a master shoemaker.
JEAN GUEVREMONT (1666-1737) and his descendants Paul Traversy (2017)
Dear friends, I speak to you tonight about the author Guévremont families, a cobbler who worked for 25 years in the village of Champlain, near Trois-Rivières, and from 1697 to 1723 to 1724. The shoemaker has done nothing remarkable likely to be favored by historians, but it is the strain of all Guévremont Québec and those that have spread across America.
The story of a modest man and his family is always enhanced by the presence at his side of most famous people or who had more chips. I speak of lords because you know that in the villages of New France people were much more united than today. The neighbors were practically family, in fact, they formed one big family. We have proof at weddings; All parents, friends and neighbors, the Lord led, attended the ceremony to church.
This work on Jean Guévremont, I started in 1972 and still continues. As you know, history, the end point does not exist. Future research in the archives should lead me to a more complete biography of John Guevremont and famille. Jean Guévremont The story of the ancestor families Guévremont begins in France, Dieppe, evocative name for us Québecers. It is from this port of Normandy that left the first settlers, the early missionaries, the first religious, the first girls to marry, and many others. Forty québecoises families have a paternal ancestor native of Dieppe or its immediate vicinity. The most famous of these ancestors is undoubtedly Charles Le Moyne de Longueuil, who was baptized in the same church that John Guévremont.Au least three monuments testify to the commitment of Dieppe in Canada. The city retains a special worship for the dead Canadians there during the Allied landing on 19 August 1942 Eleven units in six Canadian provinces are illustrated forever. Many veterans have returned and established links between Dieppe and Canada. A Dieppe-Canada association exists and Dieppe-Canada Monument was unveiled in 1972 at the Metro Longueuil.Ce beautiful corner of France is called 'Caux' and its inhabitants are the beautiful name of 'Cauchois.
Guévremont Jean was baptized at St. Rémy de Dieppe, December 3 1666 His godfather was Jean Langlois and her godmother Jeanne Guillet. He was the son of John Quévremont, master shoemaker, and Madeleine Langlois. The act of baptism still exists and it is kept at the library of Dieppe. Despite all his troubles and all its devastation, St. Remy where Jean was baptized church is still there, watching over Old Dieppe.
It is not possible to specify the date of the arrival of Jean in New France since came here as a soldier in the Navy. He probably arrived in Québec between 1686 and 1696.
The Navy troops were thus called the Navy, not because they were composed of sailors, but because, for reasons of economy, they are within the Department of the Navy. These troops were created in 1682 by Colbert. The first soldiers of the Navy landed at Québec November 7, 1683 the number of 130 This first shipment was followed by several others. 35 companies were sent by Louis XIV to defend the colony against the Iroquois and English. From 1683 to 1688, they totalisèrent 1,750 soldiers. The king wishing the soldiers remain in the colony, wrote to Governor Denonville "She (his majesty) wants to ensure and increase the colony for this purpose that any soldier who wants to get married, and make living by taking cultivate unimproved land is cleared and paid service for a year in pay and served as if to replace those who will be living. Her Majesty will make that She will send recruits every year. . & raquo) So the king with one stone two birds he sends soldiers who fight and who will become residents. The thing had already occurred when sending the Carignan-Salt and other in 1665.
The first mention of John Guévremont in our archives is dated 11 January 1697 On this day, he went to Champlain a marriage contract before a notary Daniel Normandin, Marie-Madeleine Carroll, age 23, daughter of Noël Carroll and Jeanne Toussaint. In this act, John is called Mr. Desjardins is the only act that I know where his nickname is mentioned soldier, master shoemaker and custody of the Company Mr. Cabanac. We also learn that John's father died. Future signed with M. Cabanac, Christmas Carpentier and Jean Arcouet. All remain in Champlain. The signature of John Guevremont is particularly calligraphy, which is not the case for most of the settlers. Comparing calligraphy signature with that of Jean cleric who wrote his baptismal certificate, one is struck and amazed at the similarity of the two. It is quite possible that this cleric, vicar or priest, was a schoolmaster in his heures.Jean Guévremont will often be called as a witness in sales, leases, contracts of all kinds. It will also sponsor many times. I see this as a very sociable side of the ancestor. It had to be educated, I am sure that by his signature flourish, as do at the time the educated or important.
Champlain at that time was a small 1698, Champlain and Gentilly établissement.En together formed a population of 326 souls. The first stone church was built there in the manor from 1697 to 1701 The Lordship of Champlain in 1697 was the property of Stephen Pézart of Tousches son and his brother Joseph Jordy Cabanac. Stephen Pézard of Tousches father received the grant of the lordship of Champlain 8 August 1664 In contrast to most of the lords of his time, says Jean Hamelin, The Tousche took seriously its role as' Contractor colonization . He immediately built a mansion on the edge of the cliff at the mouth of the river and Champlain, to attract settlers began to build a church in 1665 Settlers flocked many. In the single year 1665, he gave more than 22 censives. His zeal for colonization was a notable New France. He died in 1695 or 1696 he died, the manor was divided between his son Stephen and his son Joseph Jordy Cabanac, captain of a company of the Navy, who had married in 1691, at Champlain, Madeleine Pézart. We have seen that Mr. Cabanac is Captain Jean Guévremont. We then easily explained arrival at Champlain John. The officers who received the king's lordship or obtained it in another way, first settled their soldiers.
On January 20, 1697, John and Madeleine Carpentier Guévremont are godparents of the 10th and last child of Christmas Carpentier and Jeanne Toussaint. The next day, January 21, 1697, after the publication of banns 3 and 3 consecutive Sundays, preceded engagement with 'John and Madeleine wed. A large group of relatives and friends attended the wedding. First: Maiden Mullois Madeleine de la Borde, widow of Stephen Pézard of Tousche, co-lords Stephen Pézard Tousche son of Joseph and Jordy Cabanac, Dame Françoise Breton, born Barbara Dumont and Marie Desrosiers. All these people sign with the priest Bouquin.
Jean by marrying Madeleine Carpentier into an old family of Champlain was from Cap-de-la-Madeleine.Noël Carpentier is unknown French origin. He could sign and write. A ticket attorney is October 14, 1704 seems to be his hand. This paper is valuable inventory October 15, 1704, in the records of the notary Normandin. Christmas Carpentier Was Saintonge like many engaged this time, 1666-1666, and found at Cap-de-la-Madeleine Pierre Parenteau such, Pierre Niquet and others? It's possible. 1672, married a Christmas Princess, Jeanne Toussaint. Of French origin unknown, Jeanne arrived in Québec in 1670 and on October 11 of that year, she undertook a year in Madeleine Chavigny wife Jean Lemoyne Cap-de-la-Madeleine. Jeanne Toussaint had 10 children with Christmas and Madeleine Carroll was the oldest.
In 1707, a year before his death, Jeanne Toussaint was a very comical trial, but still very significant, with the notary Jean-Baptiste Pottier of Three Rivers. She was about 55 and the notary had around 44 'It was not the youths', but they allowed themselves a small trial in Trois-Rivières and an appeal to the Supreme Council. I did not consult the original text of the first trial, but I have read the minutes of the call. The trial at Three Rivers was summarized by Raymond Boyer in 'crime and punishment in Canada French, published in the Book of Circle in France 1966.Il seems that Mr. Pottier went to his land near Champlain to see a flax seed and that he had ordered back from the field, the complainant had shouted at him saying he was not entitled to passed along his house. He called her a 'fishwife and insolent. He went into the bakery where she followed him and served him several offensive words. From this point the evidence differ considerably. According to the complainant, he gave him a kick in the stomach that made him cry twice in the murder and he bit her finger to bloodshed. For cons, the defendant claimed to have told him that he would put off by 'the skin of the neck' and have taken him by the arm to do so, but because it was stronger than him, he had to let go. He tried a second time and gave him a punch in the teeth. He left, leaving her in the bakery where she continued to insult and threaten to turn his linen. The accused was sentenced to Three Rivers, September 28, 1707, 100 books of interest to the victim and to reimburse 35 pounds she had paid to the surgeon. Accessed on appeal, the Sovereign Council put the parties out of court, sentencing Pottier nevertheless to 35 pounds for surgeons and medicines.
From 1697 to 1700, Jean and Madeleine must have installed at Carpentier. In their marriage contract, there could be an indication that it stay with the in-laws, but the reading of the contract is almost impossible.
In August 1700, John and Madeleine go 'in a house surrounded by piles, covered with straw in which there are two bedrooms with a Poille cooker (stove) and a cabinet with a loft above (...) with a garden (... ) with a demy acre of land area. All that he was awarded by tender, that is to say, he bought all auction before Judge Champlain it to. The house and grounds were located in the part of the manor belonging to M. de Cabanac.Nous saw that John had a house surrounded by piles. There is no question of a house surrounded by a fence to protect the Indians. Robert-Lionel Séguin in his book 'The traditional civilization of living in the eighteenth century', published by Fides in 1967, and we talk about this kind of construction 'housing pious remains the most primitive of these constructs (the house of wood). The piles are driven into the ground, placed on sole or superposed on each other between the vertical posts, which are dug in wide grooves for receiving the stud parts.
On November 1, 1700, John received a receipt for the house and its jardin.Maintenant we saw his house, trying to find out how he lived. He worked as a shoemaker and that's what is confirmed in the inventory of community property after the death of Madeleine Carpentier. Interment Madeleine is November 6, 1703 in Champlain, she was 30 years old. The inventory of properties is 15 October 1704 Let's see what they had. In the house, there are furniture: tables, chairs, chair, bed; in the kitchen there are all kinds of utensils and a gun; there are instruments shoe: hammer, pliers, pincers, forms. There are, however, only one pair of shoes. Found the wire, leather pig, cow, morocco, the cowhide and canvas. In the courtyard there is a cow, a calf, three pigs, nine hens and a rooster French.
In nearly six years of marriage, John and Madeleine had four children: Jean-Baptiste, baptized at Champlain October 13 1697 It is he who will continue the tradition of Guevremont. We'll talk later. Stephen, born 1699, probably had as godfather Stephen Pézard of Tousche. He was alive October 15, 1704, but after his trail, Marie-Madeleine, born in 1700 She married in January 1725 in Sorel Pierre Letendre is lost. They are the ancestors of families Letendre Sorel. Joseph, born in 1702 and died in July 1703.
Jean Guévremont widower with three children remarried in Neuville, January 7, 1705 with Genevieve Delisle. Four daughters and one son born of this union. On June 28, 1706, ownership of the land acquired in 1700 he was again confirmed by obtaining new titles M. Cabanac.
Between 1718 and 1724 John and his family moved to Sorel. I do not know exactly where. January 22, 1725, the first act appears in the Archives of Sorel, is the marriage of Mary Magdalene Guévremont Pierre Letendre. In 1724, Jean Guévremont was 58 years old, his wife 46, and his son Jean-Baptiste 27.Pourquoi did they leave Champlain to settle in this region of Sorel? From 1710, several residents of Champlain leave to move to the lordship of Île Dupas and Chicot stronghold. The instigator of this exodus is Jacques Brisset said Courchesne. Brisset was Champlain, purchased in 1690, with his brother Louis Dandonneau, Charles Aubert de la Chesnaye the lordship of Île Dupas, the stronghold Chicot and all adjacent islands. Several settlers Champlain as the two brothers-Christmas Carpentier and Jacques son Vallois (ancestor of all Valois Québec) will move slowly on land granted by Brisset and Dandonneau.
It seems to me that the idea of the move of the Guevremont family was that of John the Baptist, the eldest son, who married in Sorel October 28, 1726, Elizabeth Biron, daughter of Peter and Joan Dumouchel. This idea was certainly shared by his sister who married quickly with settlers or inhabitants of Sorel. The first baptism of a Guevremont Dupas Island is September 23, 1739 Should we conclude that Guévremont not settled on the islands than in 1738-1739? No, because there are many gaps in the records of Île Dupas, among others from February 1726 to September 1727 and August 1732 to December 1736.Jean Guévremont died aged 70 years and 1 month and he was buried Sorel 24 January 1737 His son Jean-Baptiste has 11 children of which 10 were baptized in Sorel and last Dupas Island in 1739 in 1736, Jean-Baptiste inhabitant of the coast of Sorel is qualified. Of the 11 children of John the Baptist born twins: Jean-Baptiste and Pierre. They are all strains Guévremont. Of the line of Jean-Baptiste son descends Senator Jean-Baptiste Guèvremont (1826-1896), a Conservative MP, councilor and mayor of Sorel. Two nephews Senator Pierre and Alfred, were notaries and practiced in Sorel. Alfred is the father-in-Grignon Germaine Guevremont, the famous novelist, one who introduced the name Guèvremont worldwide.
In closing, let me say a few words about the origin of the name Guévremont. In the baptismal certificate of the ancestor John, the priest enrolled as a surname Quévremont (paleography is the Father Godbout, OFM) The ancestor Jean signed Jean 'Quièvremont' always with the same spelling. Notaries and priests used Quièvremont and Guévremont in the eighteenth siècle.Aujourd'hui, there is still an area in Normandy, on the road Rouen-Dieppe, which is named Quièvremont. This locality is visible on the Michelin map. Dauzat in his etymological dictionary of family names and surnames of France ', published by Larousse, latest edition, mentions Quévremont which originates from' Mountain Goat 'Norman word "quèvre" is the French word chèvre.Le name Chevremont family also exists in France. The suffix refers to a mountain elevation, a mound. In about Dieppe, we come across many villages with this suffix: Bracquemont, Aliermont, Tibermont, etc. Soon the grave accent and the acute accent are used interchangeably to give Guèvremont and Guévremont.La family Guévremont door showing a Norman name well its dieppoises and Norman origins.
Text of the speech given to the French Canadian Genealogical Society, March 12, 1975 in Montreal
Spouses
Birth1673, Capdelamadeleine, Québec
Death8 Nov 1703, Champlain, Que
Burial6 Nov 1703, Prob., Champlain, Champlain, Québec
Marriage11 Jan 1697, Notre Dame de la Visitation, Québec, Canada 
Marriage7 Jan 1705, Pointe-aux-Trembles, Québec, Canada