de St-Cosme-de-Vair, diocèse du Mans, Maine, France

Listed as a founding family of Ile-de-Orléans, Quebec

From Jacques L'Hereux's notes:

SIMON L’HÉRAULT

dit L’Heureux

L’ancêtre des Lereau et des L’Heureux porte un nom de famille variable au possible selon les écrits notariés : Levreau, Lerreau, Leureau, L’Hérault, etc. De toute ces graphies, une seule peut-être transporte dans ces veines un sens historique : Héraut, officier public qui porte des messages, parfois martiaux comme ceux du Moucheron de la fable de La Fontaine.

L’Hérault, sur les bords de la trentaine, né vers 1626, originaire de St-Côme-de-Vair, archevêché Mamers, de l’évêché Le Mans, Maine, fils et héritier du percheron René Hérault. Simon L’Hérault est arrivé aux alentours de 1652. La grande majorité des émigrants commence par obtenir une concession de terre et bâtir maison avant de fonder un foyer. Simon L’Hérault a fait le contraire. Simon épouse Suzanne Jaroussel, le 27 novembre 1655, à la chapelle du bout de l’Île d’Orléans, en présence comme témoin, de Jean Baillargeon et Pierre Petit.

Suzanne est la fille de défunt Pierre Jarousseau et, de Jacquette Touraude, de Périgny, commune du département de la Charente-Maritime, à l’est de La Rochelle. Elle est née vers 1641, âgée peut-être de 14 ou 15 ans. Orpheline, elle arrive en Nouvelle-France avec sa mère rejoindre sa tante Françoise Touraud, épouse de Jacques Archambault.

Sa mère a trouvé à Québec un second mari en l’Angoumois Jacques Prévireau, en 1653, mais il décède presqu’aussitôt. Alors, c’est le maçon Maurice Arrivé, habitant de Sillery, qui accueille comme son épouse Jacquette et sa fille Suzanne, le 26 août 1654.

Le 2 avril 1656, le notaire Badeau, parafe au moins 14 concessions de terre pour des habitants de l’Île d’Orléans : Guillaume Bauché, Jacques Bilodeau, Robert Gagnon, Guillaume Landry, Maurice Arrivé et Simon Lereau.

Au recensement de 1667, Simon déclare 14 bêtes dans son étable et 25 arpents de terre en culture avec Jean Leclerc, 21 ans, qui l’aide comme domestique.

Le beau-père Maurice Arrivé sent ses bras faiblir et décide de vendre une partie de sa ferme à Simon. L’entente a lieu le 23 juin 1667, ce qui lui ajoute 12 nouveaux arpents de terre défrichée.

Sept enfants forment le total de la famille de Suzanne et Simon, 5 filles et 2 garçons. De ce nombre deux nous concernent dans cette généalogie.

Le premier, Pierre Lereau, dont l’acte de baptême a été perdu, est né vers 1660. Pierre cède son coeur à l’adolescente Marguerite Badeau, née en 1673, fille de Jean Badeau et Marguerite Chalifour. Le mariage a lieu le 7 février 1689, à Québec. Marguerite lui donne 11 enfants, dont Marie-Angélique Lereau, née le 28 novembre 1691, qui épouse Jean Morin, né en 1682, fils d’André Morin et Marguerite Moreau.

La deuxième, Anne Lereau, née le 7 juin 1665, épouse le charpentier de navire et capitaine de milice, le 18 janvier 1680, François Fréchette, né vers 1656, originaire de St-Martin, Île de Ré, de La Rochelle, en Aunis. Trois enfants Fréchette poursuivent la descendance pour nous.

Le 21 avril 1670, Jacquette Touraud, mère de Suzanne Jaroussel ou Jarousseau est inhumée. Puis à l’automne, le 12 novembre 1670, l’ancêtre Simon Lereau rend son dernier soupir. Quant à Suzanne, les recherches n’ont rien donné de précis au sujet de sa mort survenue avant le 19 juillet 1700.